Description
Au départ, tout commence avec des amandes entières mondées provenant de Californie – le temple mondial de l’amande. Ces dernières sont mixées avec du sucre glace. Parallèlement, on monte des blancs en neige bien fermes, auxquels on ajoute des colorants naturels qui donneront leur couleur si subtile aux macarons. Car la couleur, autant que le goût, est un point essentiel. Une couleur séduisante met incontestablement l’eau à la bouche. Le colorant est incorporé à ce moment de la recette car il est ainsi parfaitement réparti. Une meringue italienne est ensuite réalisée: le sirop (mélange d’eau et de sucre semoule) est porté à une température de 120 °C avant d’être versé sur les blancs d’œufs montés. Chez Ladurée, la meringue est toujours italienne car cette façon de faire lui donne un aspect lustré. Les coques, quand elles sortent du four, sont bien brillantes. Puis vient la phase où le mélange poudre d’amande et sucre est ajouté à la meringue. La pâte (qu’on appelle appareil) est prête. L’appareil est versé dans une trémie. C’est la seule étape qui n’est pas réalisée manuellement, car seule une machine permet d’obtenir un calibrage exact et de former des coques régulières et identiques les unes aux autres. Les 14 parfums de macarons et les 5 Incroyables sont réalisés quotidiennement. Cela se fait toujours du plus clair ou plus foncé au fil de la journée pour que les couleurs des premiers ne viennent pas déteindre sur les suivants. En passant dans la trémie, l’appareil est réparti en petits ronds sur les plaques de four recouvertes de papier sulfurisé. On tapote légèrement la plaque pour que les macarons finissent de s’étaler. Puis place à la cuisson au four pendant 20 à 25 minutes. La température exacte du four est un secret bien gardé, on sait juste qu’il ne doit pas être trop chaud pour ne pas colorer les coques. À la sortie du four, la moitié d’entre elles sera décollée, celles qui seront garnies. L’autre moitié attendra sagement l’étape du chapeautage. Ladurée c’est d’abord l’histoire d’un premier grand succès, celui d’un petit gâteau rond mœlleux et croustillant à la fois : le macaron. Arriver à jouer entre l’équilibre de l’acidité, du sucré et de l’amertume. Ou encore d’innover grâce à des créations délicates autour de parfums plus traditionnels, le chocolat, la rose, la vanille pour faire évoluer la pâtisserie au goût du jour. En terme de création pâtissière, seuls les souvenirs d’enfance gourmande sont source d’inspiration. Une philosophie, entre raison et sentiments, qui s’applique à toutes les créations phares de la maison, saint-honoré, religieuses, millefeuilles et le fameux macaron qui fait la gloire de l’institution. Dès l’origine, l’idée est de rester toujours très proche des femmes et des enfants, de travailler les couleurs attractives, aussi bien visuelles que gustatives, de rester proche des tendances. En pâtisserie, tout se dévore d’abord avec les yeux. On vient chez Ladurée pour découvrir une religieuse à la pistache, à la rose et non au chocolat, pour une palette picturale inédite, un univers décoratif différent, un accueil, une manière de se sentir chez soi, pour des saveurs que l’on ne trouve nulle part ailleurs, pour des arômes que l’on aime « chiner », tester, découvrir avec des yeux d’enfants.