Description

Domaine le vignoble de Cheval Blanc – Quarante-cinq parcelles pour un patrimoine unique, une mosaïque vivante. Cette spécificité s’explique d’abord par l’héritage naturel, complexe, dont jouit Cheval Blanc: ici cohabitent en effet trois grands types de sol formant une véritable mosaïque, tantôt à texture fine et argileuse, tantôt à texture plus grossière et graveleuse. Un terroir singulier, composé essentiellement d’argiles et de graves grossières sur certaines parcelles, plus fines et sableuses sur d’autres. Certaines propriétés de Saint-Emilion possèdent d’excellents sols graveleux ; d’autres, à Saint-Emilion ou Pomerol, bénéficient de très bons sols argileux. Il est un pur hasard de l’histoire qu’à Cheval Blanc, ces deux types de sol cohabitent à proportion à peu près égale. A cette richesse naturelle s’ajoute un encépagement original, constitué pour 52 % de Cabernet franc, 43 % de Merlot, et 5 % de Cabernet Sauvignon. Ainsi, chaque parcelle possède des caractéristiques propres par lesquelles elle est identifiée, caractéristiques liées à son âge, sa superficie, la nature de son sol, son porte-greffe et son cépage. Par conséquent, les vins produits sur chaque parcelle offrent une typicité particulière : d’une grande puissance avec des tanins veloutés et suaves sur les argiles, plus aromatiques et plus fins sur les graves. Leur assemblage donne naissance à des vins à la fois puissants et élégants, forts d’une expression aromatique des plus complexes caractéristique des grands vins. Toutes les combinaisons possibles entre les différents sols du domaine et les trois cépages qui y sont cultivés ont été opérées. Dans le cadre de ces recherches, la température du sol a été mesurée tout au long de la saison, ainsi que l’alimentation en eau de la vigne et sa nutrition minérale. Des relevés phénologiques ont été effectués ainsi qu’un suivi très complet de la maturation du raisin. Des micro-vinifications ont ensuite été réalisées, l’ensemble de ces efforts visant à parvenir aux meilleures adéquations sol/cépage. Situé sur la commune de Saint-Emilion, mais à la limite du territoire de Pomerol, le domaine couvre 39 hectares divisés en quarante-cinq parcelles qui sont autant de petits vignobles ayant leur identité unique, faite d’un sol particulier, d’un cépage et d’un âge de plantation, cette spécificité façonne la complexité du vin de Cheval Blanc. Aux spécificités de chaque parcelle viennent s’ajouter les particularités des 237 288 pieds de vigne enracinés dans les terres de Cheval Blanc. Aisément identifiable, dans chaque parcelle, par son numéro de rang et sa place dans le rang, chaque pied possède ainsi sa propre identité au sein du vignoble. Par-delà la complexité de ses sols et la variété de ses parcelles, le domaine s’inscrit dans une unité forte, garante de l’identité de Château Cheval Blanc. Cette continuité se manifeste en premier lieu par la constance de ses frontières : Château Cheval Blanc est l’une des rares propriétés d’un seul tenant où le parcellaire s’avère presque identique depuis bientôt un siècle et demi. Le domaine présente la même configuration depuis 1871, et le foncier actuel correspond pour plus de 90 % à la superficie de 1911. Continuité également en ce qui concerne l’encépagement : en 1911, la proportion de Cabernet franc avoisinait déjà 50 %. Domaine Le Chai une œuvre artistique de haute qualité au service du vin – dessiné par Christian de Portzamparc et inauguré en juin 2011, le chai de Cheval Blanc se dresse tel un soulèvement du sol souligné par deux vagues de béton blanches. Un jardin peuplé d’herbes folles coiffe cette colline artificielle, dont les courbes gracieuses s’effacent derrière l’élévation du château. Dans ce lieu de concentration perméable à la lumière, dans cet atelier du vin caractérisé par sa pureté, son intemporalité et sa simplicité, se prépare chaque année la naissance de Cheval Blanc. Au sein de ces 6000 m2, la technologie se met au service du savoir-faire de l’homme, et non l’inverse: ici, le geste prime sur l’outil. Malgré ses grands volumes, l’ensemble du bâtiment respire la douceur et l’intimité. Son approche dépouillée n’offre aucune complication gratuite. Dans ce chai, comme pour les vins créés en son sein, rien n’est surexprimé. La lumière naturelle qui pénètre à l’intérieur du cuvier éclaire les hautes silhouettes de cinquante-deux cuves, alignées sur six rangées. Construites en Italie et réalisées d’un seul tenant, ces cuves en béton se déclinent en neuf formats distincts, leur contenance variant de 20 à 110 hectolitres. Chacune de ces cuves est, chaque année, dédiée à une unique parcelle du domaine, et porte sur son flanc deux plaques: l’une, fixe, indiquant son numéro et sa capacité, l’autre, amovible, sur laquelle figure le numéro de la parcelle, le cépage et la date de plantation de la vigne dont elle reçoit le raisin. Cette vinification « sur-mesure » respecte l’exacte gestion parcellaire du Château, et permettra au cours de l’assemblage d’utiliser toute la palette des vins produits sur le terroir de Cheval Blanc. Le chai s’inscrit ainsi dans la politique de précision portée par le Château tout au long du processus œnologique. Le Château Cheval Blanc Saint-Émilion Grand Cru Classé 2016 est un très grand millésime, sec et frais, qui exprime toute la typicité d’un grand Cheval Blanc, à la fois complexe, équilibré, dense et frais. Un vin d’un immense potentiel de garde. Conditions climatiques – Les premiers mois de l’année ont été doux et très arrosés (420 mm sur la période janvier – mars). Les températures ont été proches des normales sur les mois d’avril à juin avec toujours des précipitations très importantes (273 mm). Un temps très sec et bien ensoleillé s’est installé à partir des derniers jours de juin et ce temps s’est maintenu jusqu’à la fin de la récolte, seulement ponctué par deux épisodes pluvieux au mois de septembre (13-14 septembre et 30 septembre). La période 1er juillet – 15 octobre a été exceptionnemment sèche. Les mois de juillet, août et septembre ont enregistré le nombre d’heures d’ensoleillement le plus élevé depuis 15 ans. Les températures ont été proches des normales en juillet. Août et septembre ont été chauds, mais avec des nuits relativement fraîches. Les vendanges, qui se sont déroulées du 20 septembre au 12 octobre, ont été très peu arrosées. Le régime hydrique a été très contrasté en 2016 entre le début et la fin de la saison. Les six premiers mois de l’année ont été très arrosés (695 mm, soit largement plus que sur l’ensemble de l’année 2015). Par conséquent, fin juin les sols étaient encore proches de la capacité de rétention. En revanche, du premier juillet jusqu’à la fin de la récolte, le temps a été exceptionnellement sec. Face à ce régime hydrique particulier, le comportement de la vigne a été très différent en fonction des types de sol. Les réserves en eau étaient suffisantes sur les sols argileux et les sols sableux (où la vigne a accès à la nappe). Sur ces sols, le régime hydrique de la vigne a été modérément limitante et particulièrement favorable à la qualité. Sur les sols graveleux, les jeunes vignes ont souffert de la sécheresse, avec localement des défoliations et des blocages de maturité. Les vieilles vignes sur graves, à enracinement plus profond, ont en revanche bien supporté la contrainte hydrique forte, et leur régime hydrique a été très favorable à la qualité. Le débourrement a été précoce en 2016, mais après des mois d’avril et mai relativement frais et très arrosés, la floraison est arrivée avec une petite semaine de retard. Malgré le temps mitigé pendant la floraison, la nouaison s’est déroulée sans problèmes particuliers. Le retard s’est maintenu à la véraison, qui a été particulièrement groupée. La sécheresse a inversé la dynamique de maturation sur les différents sols : elle a été rapide sur les sols argileux et les sols sableux, alors que des blocages ont été constatés sur les jeunes vignes plantées sur les sols graveleux. De ce fait, ces parcelles, qui sont habituellement parmi les premières à être vendangées, ont été ramassées en dernier. Les vendanges se sont déroulées du 20 septembre au 12 octobre, sur 23 jours, par un très beau temps, ponctué seulement de deux épisodes pluvieux. Une parcelle de Cabernet-Sauvignon, plantée en 2014, a produit sa première récolte à un parfait état de maturité. Le début de saison a été marqué par une forte pression de mildiou. Grâce au beau temps qui s’est installé à partir de fin juin, cette pression n’a pas eu d’incidence négative. L’état sanitaire à la récolte fut exceptionnel. Particularité du millésime – la sortie de la vigne a été forte et la nouaison s’est déroulée dans de bonnes conditions. Malgré la sécheresse de la deuxième partie de la saison, le poids des baies a été proche de la moyenne. le rendement a été assez nettement supérieur aux valeur normales pour les deux cépages. La contrainte hydrique est arrivée relativement tardivement et elle n’a pas eu d’incidence sur le poids des baies. Une autre explication est qu’il n’y a pas eu de limitation de l’alimentation en azote. En 2016, la teneur en sucre des raisins à l’encuvage était dans la moyenne des dix dernières années. L’acidité totale était plus faible, à cause d’une teneur en acide malique du raisin peu élevée. Ceci est presque toujours le cas dans les années à contrainte hydrique et traduit une très bonne maturité du raisin au moment de la récolte. Fait exceptionnel en 2016, la faible teneur en acide malique ne s’est pas traduite par des pH élevés. La dégustation – le premier nez d’abord discret montre rapidement sa complexité aromatique. Les fruits dominent en mêlant fruits rouges et fruits noirs tel que la cerise, la framboise, la mûre, le cassis. Le registre floral n’est pas en peine, ce vin exprime violette, rose, pivoine, lilas. L’aération laisse apporter petit à petit des notes poivrées, épicées, presque caramélisées. Le nez brille par son éclat et sa netteté. L’attaque, crémeuse et volumineuse, se prolonge vers un milieu de bouche aux tanins puissants mais enrobés, riches et élégants, volumineux et raffinés. C’est l’équilibre entre les tanins et l’acidité qui confère à ce vin toute sa race et lui donne une longueur interminable, fraîche et fruitée. La persistance aromatique de ce Cheval Blanc est impressionnante.

Informations complémentaires

Poids 1 kg

Saint-Émilion Cheval Blanc Grand Cru Classé

Vin Saint-Émilion Château Cheval Blanc Grand Cru Classé Rouge 2015 750ml
Histoire de Château Cheval Blanc – la vigne est cultivée depuis plusieurs siècles sur le lieu-dit de Cheval Blanc et depuis l’antiquité tardive, le vignoble de Saint-Emilion crée, millésime après millésime, décennie après décennie des vins d’une qualité exceptionnelle, parmi les plus acclamés et les plus recherchés au monde, dont Château Cheval Blanc est le fer de lance mythique. Les origines – si l’emplacement et l’époque exacte des premières vignes cultivées dans le Bordelais restent incertaines, nous savons que dès l’époque romaine, de riches villas viticoles s’élevaient sur les terres de Saint-Emilion, à l’image de celle d’Ausone, poète-vigneron et consul sous l’Empire romain au IVe siècle. Le développement de ce vignoble s’est poursuivi au fil des siècles, jusqu’à s’intensifier au Moyen-Âge. Au XIIe siècle, sous l’occupation anglaise, la création et le développement du port de Libourne ouvre la voie aux expéditions maritimes qui permettent de porter la renommée de ces vins à travers l’Europe. Saint-Emilion produit alors des vins dits « honorifiques », offerts aux personnalités les plus prestigieuses comme aux souverains, déjà considérés comme d’une qualité et d’un potentiel de garde rares. L’histoire de Saint-Emilion, poétiquement dépeinte comme la «colline aux mille châteaux» est peuplée d’amateurs éclairés et de spécialistes passionnés qui ont tous participé à forger la renommée séculaire du vignoble. Au confluent de l’Isle et de la Dordogne, le territoire de l’appellation d’origine contrôlée «Saint-Emilion» se situe à l’est de Libourne, autour de la cité de Saint-Emilion sise sur un plateau calcaire. Château Cheval Blanc occupe une position particulière dans l’appellation. Car si la plupart des autres crus réputés de Saint-Emilion sont localisés sur les formations calcaires datant du Tertiaire, Cheval Blanc se situe sur les alluvions quaternaires de l’Isle. Il partage cette formation, non calcaire et de texture variée, avec la plupart des crus prestigieux de Pomerol. Toutefois, Cheval Blanc jouit d’un terroir unique, où graves et argiles cohabitent à proportion à peu près égale. Un pur hasard pourtant fondamental dans son histoire. Dès le XVe siècle, d’anciens textes témoignent de l’existence de vignes cultivées à Cheval Blanc. Des archives datées de 1546 révèlent que la propriétaire de ces terres cède ces vignes en fermage, et un contrat de 1587 stipule que le métayer «y demeurera à coucher la nuit pour garder les fruicts vendengés de ladite vigne». Un siècle plus tard, la métairie baptisée «Au Cheval-Blanc» est vendue par Bertrand de Gombaud pour l’importante somme de 1 400 livres. A l’aube de la Révolution française, deux vignerons résident en permanence à Cheval Blanc, fait exceptionnel qui témoigne de la qualité du terroir. La notoriété – la carrière prestigieuse de Cheval Blanc débute en 1832 par l’achat du cœur du domaine par Jean-Jacques Ducasse, président du tribunal de Libourne. Durant les vingt années suivantes, l’achat successif de parcelles provenant du Château Figeac permettra la constitution du domaine de Cheval Blanc dont le parcellaire de 39 hectares est pratiquement identique depuis lors. Surtout, l’union d’Henriette Ducasse, fille du propriétaire, avec Jean Laussac-Fourcaud, négociant en vins à Libourne, va marquer un nouveau tournant dans la destinée de Cheval Blanc et définir l’identité si unique de ce cru. Lorsque Cheval Blanc revient à Henriette, son époux entreprend une modernisation spectaculaire du domaine; étant le premier à comprendre l’importance de la contrainte hydrique pour produire de plus beaux vins, il imagine notamment sur certaines parcelles la création d’un efficace réseau de drains muraillés et couverts. Mais l’œuvre la plus marquante du nouveau maître des lieux concerne les vignes: décelant en Cheval Blanc un terroir d’exception, et guidé par une intuition extraordinaire, Jean Laussac-Fourcaud replante au milieu des années 1860 une partie de la propriété et opte pour un encépagement singulier, fait pour moitié de Merlot, cépage-roi de la Rive Droite, et pour moitié de Cabernet Franc. Un choix totalement atypique, dont la mise en œuvre sera achevée en 1871. Enfin, dès 1852, l’ancien «vin de Figeac» est commercialisé pour la première fois sous le nom de Cheval Blanc. Sa carrière prestigieuse débute alors. Pendant plus de trente ans, Jean Laussac-Fourcaud va se consacrer à cet unique objectif: porter son vin jusqu’aux sommets de la viticulture saint-émilionnaise et asseoir sa notoriété naissante. En 1862, Cheval Blanc obtient sa première médaille à l’Exposition universelle de Londres; la représentation de cette médaille de bronze orne toujours les étiquettes de Cheval Blanc. En 1878, le Château gagne sa première médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris; cette nouvelle récompense figure elle aussi, depuis, sur la robe des flacons. En 1886, Cheval Blanc décroche sa seconde médaille d’or à l’Exposition universelle d’Anvers. La construction du Château au cœur du domaine de Cheval Blanc couronne cette démarche. La voie de la reconnaissance internationale est désormais grande ouverte. Les années 1880 voient ainsi se concrétiser les plus grands rêves de Cheval Blanc. Désormais considéré comme l’égal des premiers grands crus du Médoc et comme l’un des vins les plus réguliers au monde aussi bien par les négociants que par les amateurs dès la seconde moitié du XIXème siècle, il côtoie Margaux, Latour, Lafite et Haut-Brion dans les ventes aux enchères parisiennes et londoniennes. Sa notoriété lui permet de figurer sur la carte des plus prestigieux repas officiels: il devient incontournable lors des grandes réceptions et des dîners présidentiels. 1878 – Le château gagne sa première médaille d’or à l’exposition universelle de Paris. En 1954, lors de la première classification des vins de Saint-Emilion, Cheval Blanc obtient la distinction suprême: le classement de Premier Grand Cru Classé «A». Cette distinction a été confirmée, depuis, à chaque décennie : l’excellence est maintenue de classement en classement. Cheval Blanc pénètre dans le prestigieux et convoité «Club des 9», lequel réunit les premiers parmi les premiers de Bordeaux. Le passage de flambeau intervient à l’automne 1998. Deux amis de longue date, amoureux des grands vins, s’associent afin d’acquérir ce joyau de Saint-Emilion : Bernard Arnault et le baron Albert Frère deviennent propriétaires du prestigieux château et lui insufflent une vitalité nouvelle, dans le respect de son histoire comme de son patrimoine, et dans une confiance totale aux équipes en place. La quête d’une qualité parfaite s’inscrit aujourd’hui dans une démarche permanente alliant culture du détail et recherche de précision. Cette dynamique qui porte Cheval Blanc se veut résolument tournée vers l’avenir. Témoin de cette volonté, le chai imaginé par Christian de Portzamparc, lauréat du Pritzker Architecture Price en 1994, se dresse depuis juin 2011 dans le prolongement du château. Fidèle aux souhaits du baron Albert Frère et de Bernard Arnault, ce bâtiment préfigure l’avenir tout en s’intégrant dans un paysage historique classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Ainsi, depuis six siècles, des vignerons se succèdent sur cette terre de Cheval Blanc, qui s’inscrit elle-même dans une «civilisation de la vigne» vieille de 2 000 ans. Le vin né dans ce domaine appartient aujourd’hui au patrimoine de tous les hommes et de toutes les femmes qui, à travers le monde, savent qu’un grand cru tel Cheval Blanc est un joyau de volupté et de bonheur.

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